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Le Chabbat est le jour de repos octroyé par l'Eternel au peuple juif. Il démarre du vendredi au soir, en général une vingtaine de minutes avant le coucher du soleil (une quarantaine pour Jérusalem) jusqu'au samedi soir au coucher du soleil. Durant cette journée, les Juifs doivent respecter un certain nombre d'interdits et procéder au Délice du Chabbat.
Pour comprendre d'où et comment est apparu le Chabbat, il nous faut nous plonger dans la Genèse, premier livre de la Torah, dans lequel nous est relatée la divine création de la Terre. Dieu, en six jours, créa la terre, le ciel et les océans. Le septième jour, il chôma. Enfin… Pas exactement. Son travail de création matérielle achevé, il conçut et dota l'être humain de son bien le plus précieux : l'âme. C'est elle qui nous permet de penser, de nous interroger, de nous élever, tant intellectuellement que spirituellement. Elle est l'aboutissement même du travail de création entrepris par Dieu, tout comme le Chabbat marque lui aussi un aboutissement : celui de la semaine. Aussi le jour du Chabbat est-il considéré comme étant le jour de l'âme.
Le Chabbat est bien plus qu'un simple jour de chôme. Il ne profite pas à seulement quelques privilégiés, suivant leur statut social ou leurs ressources financières. Il est universel, obligatoire pour tous, riches ou pauvres, paysans ou propriétaires, artisans… Tous, sont logés à la même enseigne. Même l'esclave, qui la semaine ploie le dos, garde la tête baissée pour éviter le regard de ses maîtres, se redresse et marche la tête relevée lorsque vient l'heure de Chabbat. Dès lors il n'est plus esclave, mais un homme, égal à tous les autres. C'était une avancée sociale bien avant l'heure des révolutions du XVIIIe siècle ou bien l'émergence des syndicats à l'aube du XXe siècle.
Il est dit dans les textes sacrés que « Le jour du Chabbat, tu t'abstiendras de tout labeur ». Notons que le terme labeur ici employé, n'a pas de lien réel avec l'effort physique que l'on met à l'ouvrage, mais plutôt à l'action en elle-même. Sont proscrits en tout 37 travaux, dont les suivants:
• Labourer, semer
• Coudre
• Cuisiner, cuire des aliments
• Ecrire
• Détruire, bâtir
• Porter de chez soi vers l'extérieur et vice-versa
• Allumer, éteindre
Le labeur pourrait donc se définir par une activité, un travail duquel peut résulter une procédure d'échange ou de production. De ce fait, la manipulation d'argent et les accords commerciaux sont prohibés. Ces interdits sont forts de symboliques. Par exemple, le fait de transporter un objet de chez soi vers l'extérieur pourrait entraîner le troc, même si ce n'est pas l'intention première. Ou encore, accomplir un effort musculaire pourrait référer au labourage de la terre dans les temps anciens, et ce même sans intention de travailler.
Le Chabbat n'est pas un simple jour de repos hebdomadaire dont l'unique objectif est de se reposer, de mettre de côté la harassante semaine que l'on vient de vivre. Il permet aussi de reconnaître Dieu comme étant LE tout puissant, l'animateur de l'univers. S'Il ne s'était pas arrêté ce jour de Chabbat, l'homme n'aurait pas d'âme, et il ne serait pas devenu ce qu'il est aujourd'hui. Tout ce que l'homme a jamais accompli, a été accompli grâce à la volonté de Dieu. S'arrêter de travailler, et ce même au risque de pertes financières, est un des nombreux moyens de reconnaître l'Eternel comme étant le créateur de toute chose : sans lui, ni travail, ni bénéfices, ni rien de tout cela.
Prendre du recul, se détacher de ces réalités économiques et matérialistes qui deviennent chaque jour, de plus en plus obsessionnelles, afin d'entamer un retour aux fondamentaux. Telle est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles le Chabbat est encore aujourd'hui si ardemment respecté et suivi. Il permet de se soustraire à la routine « métro boulot dodo », de festoyer, de partager, de dialoguer, de retrouver ce qui demeure essentiel pour les êtres humains : la famille.
Vivre assidûment le Chabbat sans déroger aux règles établies, est devenue chose particulièrement compliquée dans notre monde actuel. Notre mode de vie, notre quotidien, repose entièrement sur la technologie. Ainsi, quand les textes sacrés stipulent que le temps d'une journée, on ne doit pas avoir recours à celle-ci, cela relève de l'impossible, tant nous en sommes dépendants.
Par ailleurs, certaines situations peuvent être fort embarrassantes lorsque l'on fête le Chabbat, sans s'être bien préparé à l'avance :
• Si l'on n'a pas allumé la lumière avant l'heure de Chabbat, l'on se retrouve dans le noir pour toute la durée de celui-ci, puisqu' allumer la lumière est considéré comme un labeur.
• Si l'on n'a pas cuit son plat avant Chabbat, que l'on ne l'a pas laissé reposer sur une plaque chauffante préalablement branchée avant Chabbat, celui-ci sera immangeable puisque servi froid et cru.
• Impossible d'appeler le médecin si l'un de nos poches est souffrant : appeler par le biais du téléphone ou l'emmener à l'hôpital en voiture est un labeur. FAUX ! Il est bien écrit dans les textes sacrés qu'à partir du moment où la vie d'un être humain est un jeu, enfreindre les interdits du Chabbat n'est plus un droit mais un DEVOIR !
Force est de constater, au regard des exemples évoqués ci-dessus, que fêter le Chabbat sans souffrir du manque de technologie est un véritable parcours du combattant. C'est pour cette raison que plusieurs inventions et astuces ont été mises au point, tel que « l'ascenseur chabbatique » qui ne nécessite aucune pression sur aucun bouton puisqu'il il a la particularité de s'arrêter à chaque étage. De même que la mise en marche de minuteries plutôt que d'interrupteurs, ou bien de porter les clés à la ceinture. Il est uniquement permis de porter ses habit, sans aucun accessoire. C'est ainsi que certains rabbins ont eu l'idée d'accrocher leurs clés à la ceinture, pour que celles-ci soit considérées comme partie intégrante de leurs habits.
Il n'est de meilleur moyen d'évacuer les frustrations et les tracas de la vie quotidienne qu'en dégustant de succulents plats. Le Chabbat se compose de trois grands repas, tous pris en famille. Les deux premiers (vendredi soir et samedi midi) sont généralement très copieux, servis avec de l'argenterie de grande valeur, tandis que le dernier de ces repas (samedi soir) est plutôt léger. On l'appelle Melavé Malka, censé raccompagner la Reine de Shabbat, pour bien finir le repas. « Appelle le Chabbat un délice », Isaïe 58,13.
1. L'on procède à un nettoyage de la maison, pour que celle-ci puisse héberger et accueillir les invités.
2. Lorsqu'arrive le crépuscule, la dame de maison se voit confiée la noble responsabilité d'allumer deux bougies, représentant la lumière émanant d'Adam et Eve, avant que Dieu ne la cache lorsqu'ils commirent le péché originel.
3. La récitation du Kiddouch (la sanctification du jour du Chabbat) sur une coupe de vin cacher vient précéder les premier et deuxième repas du Chabbat.
4. De suite, l'on procède à l'ablution des mains (netilat) avant de dire la bénédiction des pains, deux tresses de hallah, le pain traditionnel qui permit au peuple hébreux de survivre lors de leur traversée du désert, précédant le premier et le deuxième repas.
5. Le premier repas achevé, la journée de samedi se partage entre études de la Torah (chez soi ou à la synagogue), prières, discussions, et les derniers repas.
6. A la tombée de la nuit du, Samedi soir, a lieu la récitation de la Havdalah, une prière juive exprimant la séparation du jour saint des jours normaux et généralement suivie de chants. Celle-ci se fait avec une coupe de vin cacher, accompagnée d'épices et de bougies odorantes.