TEFILINES

Que sont les Tefilines ?
 

Les tefilines, ou phylactères, sont deux boîtiers cubiques de couleur noire, en cuir de bovin, pourvus chacun d’une lanière, à l’intérieur desquels sont logés plusieurs morceaux de parchemin. Ceux-ci proviennent directement de la Torah et sont écrits par un scribe, aussi appelé sofer, qui est passé maître dans l’art de la calligraphie hébraïque. L’on fait souvent appel à lui pour notamment rédiger les actes de mariages ou de divorces.

Bien que très similaires, les tefilines du bras et de la tête sont différentes d’aspect. En effet, alors que celle consacrée au bras n’a aucune inscription, celle de la tête est ornée d’un Shine à 3 branches d’un côté, symbolisant les trois partiarches : Abraham, Isaac, Jacob, et un Shine à 4 branches de l’autre côté, symbolisant les quatre matriarches Sarah, Rivka, Rahêl et Léa. Elle contient quatre morceaux de parchemin placés dans quatre compartiments différents alors que la seconde n’en a qu’un.
 

Comment les utilise-t-on ?
 

Tout d’abord, notons que les tefilines concernent uniquement les hommes. Après leur Bar Mitzvah, ils sont sommés de les porter tous les matins, sauf jour de Chabbat et jour de fête. En effet, porter ces deux petits boitiers noirs que sont les tefilines est un commandement, une mitsva qui est clairement énoncée dans la Torah : « Que les commandements que je te prescris soient gravés dans ton cœur (…) Attache-les en signe sur ta main, et porte-les comme un fronteau entre tes yeux. » (Deutéronome 6 : 4 – 9)

Tout d’abord, l’on prend la tefilah du bras, on la pose sur le biceps du bras gauche, toujours orienté vers le cœur, tout en récitant la bénédiction s’achevant par « poser les Tefilines ». L’on saisit la lanière, et l’on s’enroule le bras avec, comptabilisant au total sept passages, en veillant scrupuleusement à ce que la lanière soit apposée du côté de la peinture noire. Le bras entièrement enroulé, coincer la lanière dans la paume gauche.

Désormais, l’on doit passer à l’autre tefilah. Il faut s’assurer que celle-ci soit posée sur le dessus du crâne : pas sur le front. L’on l’attache ensuite avec un nœud se situant derrière tête, quelques centimètres au-dessus de la nuque. Lors de la pose, l’on récite la bénédiction spécifique aux tefilines comme ce fut le cas pour la tefilah du bras.

Les deux tefilines en place, il faut se saisir de la lanière préalablement coincée dans la paume gauche, et s’entourer cette même paume avec un seul passage. Ensuite, répéter le même procédé mais uniquement autour du majeur, puis recommencer à s’enrouler la paume.

La mitsva terminée, l’on retire les tefilin dans l’ordre inverse que l’on les a posées.

 

Le contrôle des Tefilines
 

Les Tefilines sont considérées comme non cachers à partir du moment où :

• Le parchemin a été blanchi à l’eau de chaux
• Il manque une lettre
• Il y a une lettre en trop
• Une des lettres est illisible et peut être confondue avec une autre
• La lettre est coupée
• Les espaces entre les différents caractères ne sont pas respectés
• Il y a présence d’un défaut quelconque sur les boîtiers ou les lanières (une tache…)

En dépit de toute cette modernité, la pose des téfilines est restée fortement ancrée dans les traditions juives et est encore aujourd'hui pratiquée par des milliers de croyants.
 

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